dimanche 14 mars 2010

Flower power...



C'est, avec les cérémonies du Loy Kratong en octobre et le nouvel an (Sonkran) en avril, la fête la plus populaire du calendrier. Rien à voir, pourtant, avec ces deux temps forts de l'année qui voient la population se déchaînait... La fête des fleurs de Chiang Mai, mi-février, est tout en couleurs, délicatesse et esthétique. Au programme de cet événement réputé à travers tout le pays : corso fleuri, demoiselles d'honneur, chars, fanfares et groupes folkloriques... Un cortège fort de plusieurs milliers de personnes et long de quelques kilomètres qui serpente autour de la vieille ville.

Belle de jour...

"Regardez les majorettes passer..."


Les magnifiques parures traditionnelles des tribus montagnardes (Karen, Hmong, Lahu,Lisu, Sha...).
Funky Mario Bros brass band ?
Le char de la demoiselle, pour clore le défilé.

mercredi 3 février 2010

One day in Myanmar




C'était une terre d'élection pour de nombreux voyageurs en Asie du sud-est.
La richesse de son architecture religieuse - les pagodes, les bouddhas, la beauté des paysages, la chaleur de l'accueil et la gentillesse des habitants étaient connues, célébrées, rapportées dans les relations de voyages... Le coup d'état des généraux en 1989 a fait tombé une chappe de plomb sur la Birmanie, devenue Myanmar.

La Thailande et le Myanmar partagent une frontière terrestre sur près de deux mille kilomètres. Seuls quelques rares points de passage entrouvrent ce "rideau de fer" entre deux pays dont les forces militaires s'épient encore à la jumelle.

Mae Sai, tout au nord de la province de Chiang Rai, en plein triangle d'or, est l'un de ces ports d'entrée où il est possible d'obtenir un sésame pour Myanmar. Un sésame tout relatif : le visa délivré pour deux semaines permet uniquement de s'aventurer, dans des conditions d'encadrement strictes, jusqu'à la ville de Mengla, 250 kilomètres au nord de la frontière.

Faute de temps, je me contenterai d'une visite d'une journée dans la ville frontalière de Tachilek. En route pour la Birmanie...
Sur le chemin de l'école...

Songtaew, pousse-pousse, tuk-tuk...

... ou simplement à pied en poussant sa marchandise, à chacun son mode de déplacement.

Un seul mot d'ordre : la sécurité avant tout...

Les tuk-tuk locaux, bricolés à partir de motos chinoises.

Le coeur de la ville bat au rythme du grand marché central. Chaque jour, depuis l'aube jusqu'aux premières heures de l'après-midi, c'est ici que la population de Tachilek se retrouve pour acheter, vendre, échanger, manger, boire un café... ou simplement se rencontrer et faire la causette.
Au menu ce midi : du poulet...
... aux épices. Encore une journée de faite ! Avant de remballer la camelote, une petite sieste ça peut pas faire de mal.
D'autres moins fatiguées, à moins que la vente ne se soit mal passée, sont déjà sur le chemin de la maison.

La quiétude des rues adjacentes contraste avec l'effervescence du marché.

lundi 25 janvier 2010

Thai-Burmese border landscapes (part two)



La Thailande partage une très longue frontière terrestre et montagneuse avec son voisin birman. Rien que dans les provinces du nord, la crête frontalière court sur des centaines de kilomètres. Cela méritait bien une nouvelle escapade...

Cette fois j'ai sillonné la province de Chiang Rai, dans le triangle d'or, et plus particulièrement la région de Mae Salong. Un choix qui ne doit rien au hasard et tout à l'Histoire : le village fut en effet fondé en 1949 par le 93e régiment du Guomindang (GMD), resté fidèle à l'empereur de Chine au moment de la Révolution communiste menée par Mao. A sa suite, des Chinois en provenance du Yunnan vinrent s'installer ici. Les paysages - villages perchés, cultures de thé, rizières, rappellent d'ailleurs ceux de la province chinoise.

Durant de nombreuses années Mae Salong servit de plaque-tournante au trafic d'opium, contrôlé par le GMD et le célèbre Khun Sa, véritable "parrain" de ce commerce, avait établi son camp de base dans un village du massif, Ban Thoet Thai.

Soixante ans après l'arrivée des soldats chinois, Mae Salong reste très marquée par son héritage historique. La population, aujourd'hui encore à 90% d'origine chinoise, tient beaucoup à cet ancrage culturel : le chinois, ou plutôt un dialecte du Yunnan, demeure la langue maternelle et le parlé du quotidien. On parle chinois, on mange chinois, on regarde la télé chinoise, les panneaux d'information, les menus sont en chinois...

Quant au trafic d'opium, il a "officiellement" totalement disparu dans années quatre-vingt dix...
Assez parlé, en route !

Vue partielle du village de Mae Salong
Village de Ban Thoet Thai (en partie), fief de Kuhn Sa, l'ancien parrain du trafic d'opium, finalement délogé par les autorités thais dans les années 80.